Notre mission : former des ingénieurs de haut niveau en "Génie électrique" et "Génie informatique et télécommunications" qui...
lire la suiteQuoi de nouveau sous le soleil ?
L’énergie a drogué notre société et notre économie. Comme une drogue, en effet, l’énergie est devenue un produit de remplacement, un substitut. Plus elle est consommée, plus il faut encore davantage à un rythme accéléré. C’est ainsi que l’on passe des combustibles fossiles au nucléaire, donc à des drogues de plus en plus dures. Nous avons besoin d’une véritable cure de désintoxication.
C’est particulièrement net dans l’agriculture où, pour accroître les rendements, le recours croissant à la mécanisation, aux engrais, à l’irrigation massive, aux pesticides, aux transports, à l’industrie alimentaire, consomme une quantité effarante d’énergie. Dans une salade d’hiver produite sous une serre chauffée ou dans un fruit exotique apporté de fort loin, il y a finalement plus de pétrole injecté que d’énergie solaire originelle. A ce jeu, la fertilité des terres décroît, les insectes nuisibles deviennent résistants, les nappes d’eau sont surchargées, il faut alors plus d’énergie pour compenser les destructions, pour tenir les rendements sans même les améliorer. Construire des tours énergivores et des radiales urbaines favorisant la consommation d’essence rend les villes si inhospitalières que les citadins s’empressent de les fuir le week-end au prix d’une consommation d’essence accrue. Il leur faut alors davantage d’autoroutes pour entrer et sortir de la ville. A leur tour ces nouveaux moyens d’accès contribuent à éloigner le domicile du travail et incitent les automobilistes à utiliser leur voiture plus souvent. Les parkings souterrains coûtent une énergie considérable et ne font qu’attirer plus de voitures. Une fois que l’on a pris ce genre d’habitudes, il est évidemment difficile de s’en défaire puisque tout est fait au contraire pour les encourager.
Mais le processus devient franchement grotesque d’un point de vue écologique général : la consommation d’énergie artificielle est en effet utilisée d’abord à combattre l’énergie solaire naturelle, puis à s’y substituer ! Commencez par déverser des flots d’énergie sur Paris, automobiles, centrales, chauffage. Vous obtenez un magique dôme de pollution qui réduit d’un tiers l’ensoleillement de la capitale. Continuez. Bâtissez par exemple un quartier de gratte-ciel à grand renfort d’énergie juste sur le trajet des vents d’ouest. Le dôme polluant stagnera mieux, les arbres, qui font ce qu’ils peuvent pour filtrer l’atmosphère, finiront par périr. Les microbes qui ne supportent pas les rayons ultra-violets se multiplieront plus facilement. A ce moment-là vous serez obligés de ravaler, de dépoussiérer, de médicamenter, et aussi d’enfermer les gens, de leur interdire d’ouvrir les fenêtres. Il faudra alors climatiser, car en été la chaleur deviendra étouffante. Comme il fera plus sombre, il faudra enfin beaucoup d’ampoules électriques. D’ailleurs à quoi servent les fenêtres ? Pour ce qu’on y voit …
Comme les systèmes naturels tirent leur énergie du soleil, commencer par les détruire au prix d’une énergie considérable, ensuite tenter de les réparer ou de compenser artificiellement les avantages perdus, c’est évidemment consommer deux fois plus d’énergie après avoir entravé l’action du soleil. La fameuse autoroute du Sud a dû sacrifier quelques arbres le long de son tracé ; pour ménager les écologistes, on va donc en replanter. Mais, sur la bande centrale, ils ne survivraient pas. Qu’à cela ne tienne, ils seront en plastique, c’est à dire à base de pétrole ! Polluer un lac avec la méchante centrale, puis le dépolluer en partie au moyen d’appareillages compliqués, et le réempoissonner grâce à la production d’une installation d’aquaculture, c’est encore une fois bouleverser énergiquement les mécanismes naturels extraordinairement fins de transformation de l’énergie solaire pour tenter ensuite d’y substituer imparfaitement des engrenages grossiers réclamant beaucoup plus d’énergie d’origine étrangère. On pourrait multiplier les exemples. Conclusion : nous avons tendance à remplacer des systèmes naturels qui fonctionnent très bien – tous seuls – au soleil, par des systèmes artificiels qui fonctionnent très mal au pétrole ou à l’électricité. « Quoi de neuf sous le soleil ? » ou « Quoi de neuf sous le nucléaire ? »
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